Abstract
[Fr:]Dans une lettre à Lucien Daudet, Proust écrit: “car moi […] quand je parle, je ne pense pas”, en insistant sur le conflit existant entre la conversation mondaine et le silence nécessaire à l’écriture. Néanmoins, plus il s’enfuit de la précarité de l’oral, plus l’écrivain remarque l’importance de la voix, en tant qu’accent, pour le style de son œuvre littéraire. Au moyen de l’analyse du langage méta-phonologique, dans notre contribution nous voulons exemplifier ce paradoxe, à partir des pages concernant la voix de Bergotte ; si le style écrit de celui-ci est méconnaissable dans sa conversation, jugée comme médiocre et plate, ce sera grâce à une réflexion sur l’accent que toute fuite de la voix sera interrompue. C’est que Proust entame ici une convergence singulière entre l’oral et la configuration stylistique de l’œuvre à venir.
Titolo tradotto del contributo | [Autom. eng. transl.] Proust, run away from orality to find an accent |
---|---|
Lingua originale | French |
pagine (da-a) | 39-44 |
Numero di pagine | 6 |
Rivista | L'ANALISI LINGUISTICA E LETTERARIA |
Volume | XXII |
Stato di pubblicazione | Pubblicato - 2014 |
Keywords
- Marcel Proust
- accent
- voice
- voix