Abstract
[Fr:]L’idée de « lieu commun », à la fois domaine linguistique et espace physique, se trouve à la base de notre interrogation de la définition stéréotypée de Paris comme « nouvelle Babylone » ; empruntant à un mythe archaïque, cette dernière parcourt les pages littéraires, depuis les genres dédiés à la divulgation (guides ou tableaux parisiens) jusqu’à la « grande littérature » du XIXe siècle. En effet, l’assimilation de la ville ancienne à la nouvelle métropole revient avec insistance dans plusieurs de ces « manuels » qui prolifèrent à la moitié du siècle, et en particulier dans l’un de ceux-ci, qui a pour titre Les Français peints par eux-mêmes : nous y observerons la portée culturelle et sociologique du « lieu commun », et nous verrons comment celui-ci devient un patrimoine partagé par les écrivains de la « grande littérature ». En particulier, nous montrerons la présence du lieu commun de Paris-Babylone dans l’imaginaire urbain du peintre de la vie moderne, Charles Baudelaire : comme le montre Philippe Hamon dans son introduction au congrès de la SERD de 2007, le mythe et ses clichés y deviennent une « question de style » ; ce dernier doit être ainsi conçu à la fois comme la forme du langage et l’originalité de la vision.
Titolo tradotto del contributo | [Autom. eng. transl.] Paris-Babel: common place (s), sacred places |
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Lingua originale | French |
Titolo della pubblicazione ospite | Paris, un lieu commun |
Pagine | 25-40 |
Numero di pagine | 16 |
Stato di pubblicazione | Pubblicato - 2018 |
Pubblicato esternamente | Sì |
Keywords
- Baudelaire
- Fleurs du Mal
- Paris
- lieu commun