TY - GEN
T1 - L’image “noire” de Thrasybule dans le Contre Ergoclès de Lysias
AU - Bearzot, Cinzia Susanna
PY - 2014
Y1 - 2014
N2 - [Ita:]Nelle sue orazioni, Lisia ripropone la figura di Trasibulo in modo molto diverso: il Trasibulo liberatore di File e salvatore della democrazia di XII, 52 (403) diventa, attraverso il Trasibulo ironicamente definito come il “venerabile Stirieo” di XVI, 15, il Trasibulo di XXVIII, 5-8 (389/8), di cui si afferma con freddezza che “ha fatto bene a morire come è morto”, liberando la città dalla sua ingombrante presenza.
Ci si può interrogare sul motivo del progressivo distacco di Lisia da Trasibulo, probabilmente legato a dissensi sulla gestione politica del periodo successivo alla restaurazione democratica, in particolare sull’amnistia. Ma colpisce, nell’orazione XXVIII Contro Ergocle, l’impegno nella costruzione di un’immagine negativa di Trasibulo: essa viene costruita attraverso accuse indirette, che riguardano Ergocle e altri suoi collaboratori ma si riflettono inevitabilmente su di lui, come quelle di aver danneggiato gli interessi di Atene maltrattando gli alleati, e accuse dirette, come quelle di essersi arricchito personalmente e di aver favorito i propri adulatori; particolarmente gravi appaiono le accuse di trescare con i barbari, di volersi creare un dominio personale, di tramare piani oligarchici, destinate a sottolineare l’estraneità di Trasibulo alla città e alle sue tradizioni politiche. Questa visione di Trasibulo contrasta con quella offerta sia da Senofonte sia da Diodoro a proposito delle medesime vicende e riflette l’intento di costruire abilmente, a scopo giudiziario, un’immagine negativa dell’ex eroe della democrazia.
[Fr:]Dans ses discours, Lysias présente la figure de Thrasybule d’une manière tout à fait différente: le Thrasybule libérateur de Phylé et le sauveur de la démocratie de XII, 52 (403) devient, par le biais du Thrasybule ironiquement défini comme "le vénérable Styrien" de XVI, 15, le Thrasybule de XXVIII, 5-8 (389/8), dont on dit froidement qu’il «a bien fait de mourir comme il l’a fait", en délivrant la ville de sa présence encombrante.
On peut s'interroger sur les raisons pour lesquelles Lysias s’est progressivement détaché de Thrasybule ; il s’agit probablement de désaccords sur la gestion politique de la période qui a suivi la restauration de la démocratie, notamment l'amnistie. Mais ce qui nous frappe, dans le discours XXVIII Contre Ergoclès, c’est cet acharnement à vouloir construire une image négative de Thrasybule: cette image se dessine à travers des accusations indirectes, qui concernent Ergoclès et quelques autres de ses collègues, mais se reflètent inévitablement sur lui, comme celles d’avoir nui aux intérêts d'Athènes en maltraitant ses alliés, et des accusations directes, comme celles de s’être personnellement enrichi et d’avoir favorisé ses adulateurs; les accusations les plus graves, qui parlent de complots avec les Barbares, de volonté de créer un domaine personnel, de tramer des plans oligarchiques, étaient destinées à souligner le fait que Thrasybule était étranger à la ville et à ses traditions politiques. Cette vision de Thrasybule contraste avec celle qu’offrent à la fois Xénophon et Diodore à propos des mêmes événements, et reflète le désir de construire habilement, à des fins judiciaires, une image négative de l'ancien héros de la démocratie.
AB - [Ita:]Nelle sue orazioni, Lisia ripropone la figura di Trasibulo in modo molto diverso: il Trasibulo liberatore di File e salvatore della democrazia di XII, 52 (403) diventa, attraverso il Trasibulo ironicamente definito come il “venerabile Stirieo” di XVI, 15, il Trasibulo di XXVIII, 5-8 (389/8), di cui si afferma con freddezza che “ha fatto bene a morire come è morto”, liberando la città dalla sua ingombrante presenza.
Ci si può interrogare sul motivo del progressivo distacco di Lisia da Trasibulo, probabilmente legato a dissensi sulla gestione politica del periodo successivo alla restaurazione democratica, in particolare sull’amnistia. Ma colpisce, nell’orazione XXVIII Contro Ergocle, l’impegno nella costruzione di un’immagine negativa di Trasibulo: essa viene costruita attraverso accuse indirette, che riguardano Ergocle e altri suoi collaboratori ma si riflettono inevitabilmente su di lui, come quelle di aver danneggiato gli interessi di Atene maltrattando gli alleati, e accuse dirette, come quelle di essersi arricchito personalmente e di aver favorito i propri adulatori; particolarmente gravi appaiono le accuse di trescare con i barbari, di volersi creare un dominio personale, di tramare piani oligarchici, destinate a sottolineare l’estraneità di Trasibulo alla città e alle sue tradizioni politiche. Questa visione di Trasibulo contrasta con quella offerta sia da Senofonte sia da Diodoro a proposito delle medesime vicende e riflette l’intento di costruire abilmente, a scopo giudiziario, un’immagine negativa dell’ex eroe della democrazia.
[Fr:]Dans ses discours, Lysias présente la figure de Thrasybule d’une manière tout à fait différente: le Thrasybule libérateur de Phylé et le sauveur de la démocratie de XII, 52 (403) devient, par le biais du Thrasybule ironiquement défini comme "le vénérable Styrien" de XVI, 15, le Thrasybule de XXVIII, 5-8 (389/8), dont on dit froidement qu’il «a bien fait de mourir comme il l’a fait", en délivrant la ville de sa présence encombrante.
On peut s'interroger sur les raisons pour lesquelles Lysias s’est progressivement détaché de Thrasybule ; il s’agit probablement de désaccords sur la gestion politique de la période qui a suivi la restauration de la démocratie, notamment l'amnistie. Mais ce qui nous frappe, dans le discours XXVIII Contre Ergoclès, c’est cet acharnement à vouloir construire une image négative de Thrasybule: cette image se dessine à travers des accusations indirectes, qui concernent Ergoclès et quelques autres de ses collègues, mais se reflètent inévitablement sur lui, comme celles d’avoir nui aux intérêts d'Athènes en maltraitant ses alliés, et des accusations directes, comme celles de s’être personnellement enrichi et d’avoir favorisé ses adulateurs; les accusations les plus graves, qui parlent de complots avec les Barbares, de volonté de créer un domaine personnel, de tramer des plans oligarchiques, étaient destinées à souligner le fait que Thrasybule était étranger à la ville et à ses traditions politiques. Cette vision de Thrasybule contraste avec celle qu’offrent à la fois Xénophon et Diodore à propos des mêmes événements, et reflète le désir de construire habilement, à des fins judiciaires, une image négative de l'ancien héros de la démocratie.
KW - Against Ergocles
KW - Contre Ergoclès
KW - Lysias
KW - Thrasybule
KW - Thrasybulus
KW - Against Ergocles
KW - Contre Ergoclès
KW - Lysias
KW - Thrasybule
KW - Thrasybulus
UR - http://hdl.handle.net/10807/54831
M3 - Contributo a convegno
SN - 978-2-36441-080-0
T3 - Collection Histoires
SP - 299
EP - 312
BT - La représentation négative de l'autre dans les sources antiques. Hostilité, réprobation, dépréciation
T2 - Colloque International "Hostilité, réprobation, dépréciation. La représentation négative de l'autre dans les sources antiques"
Y2 - 18 May 2013 through 19 May 2013
ER -