Abstract
[Fr:]L’orateur Libanios insère dans ses Progymnasmata l’éloge paradoxal du personnage qui dans l’Iliade est décrit comme « l’homme le plus laid parmi ceux qui sont venus à Troie » (B 216): Thersite. Dans sa défense de l’héroïcité de cette figure, Libanios se sert de détails biographiques qui sont absents du récit homérique mais appartiennent à une tradi- tion mythique connue à partir du Ve siècle av. J.C. Il s’agit du lien de parenté de Thersite avec Diomède (Pher., fr., 171 Dolcetti) et de sa participation à la chasse au sanglier calédonien (encore en Pher., fr., 171 Dolcetti et puis Euphor., fr., 106 Powell). De plus, une comparaison avec les représentations de Thersite de la même époque (cratère de Boston MFA 03804 et cratère de Tarente, Mus. Nat. 52230) montre qu’il pouvait figurer, dans des situations indé- pendantes de l’Iliade, sans aucune des malformations physiques qu’Homère lui attribue. Il apparaît ainsi que le personnage de Thersite (comme l’étymologie de ce nom, « le coura- geux », peut le confirmer) avait une existence en dehors de l’Iliade et certains des nombreux contes qui circulaient sur lui étaient encore connus à l’époque de Libanios.
Titolo tradotto del contributo | [Autom. eng. transl.] Praise of Thersite: the fortune of a classical tradition in the prose of Libanios |
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Lingua originale | French |
pagine (da-a) | 1-15 |
Numero di pagine | 15 |
Rivista | ATLANTIDE |
Stato di pubblicazione | Pubblicato - 2014 |
Keywords
- Thersite, Libanios, éloge paradoxal, Iliade